Alexandrie, c´est d´abord un souvenir. Celui du phare, le Pharos, qui nous parle d´une cité-monde dessinée sur le sable d´Afrique par Alexandre, avant qu´il n´entre en Asie comme un cyclone avec son escorte de savants et de mages. Le phare nous parle d´une flamme qui brillait entre le ciel et la terre, des hommes et de leurs navigations, de la guerre, de la politique, du savoir et de la littérature, de la disparition de toutes choses, c´est-à-dire du destin. Plus de deux mille ans après Alexandre, deux romanciers de passage, Durrell et Forster, et un poète grec qui vivait au-dessus d´un bordel, Constantin Cavafy, ont rendu à cette cité à la dérive sa grandeur d´imaginaire. Daniel Rondeau fait le portrait de cette capitale de la mémoire et du savoir, charnière du monde entre l´Orient et l´Occident, mais qui est aussi cette cité spirituelle où les hommes se sont toujours posé la question de savoir s´il y avait quelque chose ou quelqu´un entre eux et le Très-Haut.
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