"Il ne s´agit pas ici de l´islam éternel et intemporel, jugé à l´aune de sa capacité à ""penser le politique"", à s´intégrer dans les systèmes politiques modernes, à accepter la démocratie. Ce sont les mouvements islamistes contemporains qui sont en cause, et ce qu´ils disent, eux, de l´islam censé légitimer leur action. Comment justifient-ils leur activisme politique ? Quelles ruptures et quelles continuités par rapport à la tradition de l´islam politique peut-on lire dans leurs textes théoriques et leurs discours politiques multiples ? Comment fonctionnent effectivement les ""modèles islamiques"" déjà proposés (républiques ""islamiques"", Iran, Afghanistan...) ? Quelles sont les raisons sociales de leur succès apparent ? Par rapport aux systèmes politiques modernes, ils prétendent à une ""supériorité"" , y a-t-il là plus qu´une rhétorique fondamentaliste ? En réalité, on ne saurait se dissimuler l´échec de l´islam politique - échec déjà inscrit dans les faits ou échec annoncé par la faiblesse intellectuelle de son projet, réfléchi et mis en oeuvre par des intellectuels eux-mêmes en situation d´échec. Cela ne signifie pas que des partis islamistes comme le FIS Algérien ne peuvent accéder au pouvoir, mais que ces partis n´inventeront aucune société nouvelle. ""Ce sera l´ordre moral après la révolution. Le modèle islamique est pour les riches l´Arabie Saoudite : la rente plus la chariat , et pour les pauvres le Pakistan, le Soudan, et l´Algérie demain : le chômage plus la chariat."""
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