Que s´est-il donc passé dans la chambre 2806 de l´Hôtel Sofitel à New-York, vers midi, le 14 mai 2011 ?À en croire l´accusation - « la victime », la police et le procureur - qui à monopolisé la parole dans la première semaine, DSK à commis une agression sexuelle sur la personne d´une femme de chambre.En position d´attente, imposée par la procédure accusatoire de la justice américaine, la défense s´est contentée de nier farouchement les faits dont on l´accuse. Par deux fois, dans sa lettre de démission au conseil d´administration du FMI, le 19 mai 2011, et dans un courriel adressé le 22 mai à ses anciens collaborateurs, DSK « nie avec la plus grande fermeté possible toutes les allégations qui ont été faites contre (lui), confiant que la vérité va sortir et qu´(il sera) disculpé ».Selon un sondage CSA réalisé dans les jours qui ont suivi, « 57 % des Français croient ou probablement ou certainement à une machination ». Nombre de médias français ne partagent pas cet avis et condamnent DSK avant tout débat contradictoire et tout jugement, violant la présomption d´innocence.Qu´en est-il ? Ce livre fait de cette affaire un cas pratique d´une approche prudente de l´information, comme on avance sur un chemin de crête vertigineux en se gardant de verser d´un côté ou de l´autre, faute d´indices décisifs.
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