Depuis deux décennies l´ « art égyptien » est l´objet d´un regain d´intérêt. L´approche réflexive s´est enrichie de remarques sur la notion de portrait ainsi que sur l´emploi de mots entachés de comparatisme, au point de travestir les réalités archéologiques égyptiennes, voire d´occulter l´originalité des processus de la création artistique. La réévaluation du statut de l´image, consubstantielle à l´écriture idéographique, à mis en évidence l´intensité du discours plastique, qui n´est plus désormais considéré comme l´illustration esthétique de l´activité discursive, dont la primauté est à ce titre relativisée. Ainsi, nous examinerons fragmentairement, au gré des nécessités de l´exposé, la question du fonctionnalisme l´association du concept de forme à celui de fonction) et du naturalisme (l´art conçu comme une technique d´imitation de la nature) dans l´art égyptien, afin de mieux détecter les différences de perspective entre cet art et le nôtre.Les études sur « l´art de batir » révèlent l´incomparable efficacité des techniques et de l´empirisme pharaoniques. En particulier, l´appréciation du rôle des architectes est délicate. Quoique désignés comme étant des « chefs des travaux » par les Egyptiens, ils n´en dressent pas moins les plans que requiert la monumentalité des édifices mis en chantier, de la sorte, l´accent est placé sur un savoir global de personnalités exceptionnelles réunissant les compétences du théoricien et du maître d´oeuvre, à l´instar de l´homme universel de la Renaissance. Bien plus, des monographies détaillées…
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