""" Le monde moderne s´est trop préoccupé du départ, pas assez du retour. C´est pour cela qu´il prépare l´exil. Sevré de croissance, drogué d´accélération, il risque de ne plus lui rester de possibilité de retour le jour où il en découvrira le besoin. C´est ce départ à sens unique, obnubilé par son propre défi, tenu par sa logique interne et mécanique qui sécrète l´exil planétaire. (...) C´est en cela que nous préparons notre exil : dans cette conception que nous nous sommes faite de l´existence comme quelque chose de voué à franchir, tout franchir, affranchir. Mais cette course folle à l´affranchissement du non encore dominé décape peu à peu le monde de l´une de ses valeurs les plus précieuses : du sens de la limite qui rend grace à l´au-delà. "" (Extrait)"
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