Comme toutes les autres religions, l´islam doit prendre conscience d´un fait capital : pour survivre dignement dans le monde moderne, il doit se justifier, d´un point de vue universel. Seul ce point de vue rend une idée ou une proposition acceptable par tous, en tant que moralement supérieure. Ali ibn Abî Tâlib, le quatrième Calife, aurait affirmé dans l´un de ses discours que ce ne sont pas les adeptes, fussent-ils majoritaires, qui justifient le droit, mais ce dernier qui donne aux adeptes leur légitimité, fussent-ils minoritaires. L´idée fut reprise par Ghazâlî, le théologien et philosophe musulman en ces termes, en ces termes : « Qui sonde le droit à travers ses partisans sombre dans l´erreur. Sache le droit, tu connaîtras ses hommes ». Cette démarche peut-elle permettre à l´islam de s´approprier une philosophie des droits de l´homme digne des temps modernes ?
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