Nul n´ignore qu´à l´exemple du Prophète ses premiers successeurs s´interdisent de léguer le trône à leurs descendants. La mort d´Ali - gendre du Prophète - livra le trône à Moawia - de la famille d´Ommeyya - et lui soumit apparemment l´Iraq, elle lui permit de réaliser son ambition suprême: l´institution du califat héréditaire. La main d´Allah n´est qu´un épisode de la trame ourdie par ce monarque - avec la complicité du destin _ pour l´établissement de sa dynastie en faveur de son fils Yazid. C´est moins un récit qu´un tableau tout en mosaïques recueillies dans les vieilles chroniques arabes et les œuvres des orientalistes, en particulier dans celles de mon savant et vénéré maître H. Lammens, à qui je me dois de rendre ici un reconnaissant hommage. Yazid, fils de Moawia, n´est encore qu´une ébauche du destructeur de La Kaaba, meurtrier de Hussein, calife odieux dont aujourd´hui encore aucun croyant ne prononce le nom sans ajouter: «Qu´il soit maudit!».
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