WikiLeaks, stop ou encore ? Si l´on en juge par les « unes » de la presse mondiale ces derniers mois, qui se nourrissent abondamment des fuites WikiLeaks, la réponse est un encore enthousiaste. Pour les services diplomatiques, en revanche, WikiLeaks doit cesser ses activités criminelles.Toutefois, la question est rhétorique car tout le monde « sent » ce qui s´imposera comme un évidence : WikiLeaks n´est que le symptôme d´une nouvelle révolution de l´information, sa démocratisation. Le détenteur d´une information peut désormais, en une fraction de seconde, la partager avec l´ensemble du genre humain. Chaque jour de nouveaux secrets d´États, de multinationales, de puissantes ONG se joignent au déluge de terabytes qui fait l´océan mondialisé de l´information, cette soupe dynamique de 0 et de 1 dans laquelle mijotent jusqu´aux détails les plus intimes de nos vies privées.La révolution dont WikiLeaks est le symptôme, est la mutation de chaque individu en un media de masse et l´élargissement de la réalité individuelle — ce que Martin Heidegger appelait la Vorhandenheit — à la dimension d´un media-monde. Il faut comprendre cette révolution pour embrasser ses opportunités, et se garder de ses périls.
Rédigez votre propre commentaire