L´Occident véhicule le dogme selon lequel la société grecque et romaine, la langue latine et hellénique sont le fondement civilisationnel sur lequel il repose. Pendant vingt-huit siècles (de la fi n du VIIIe siècle avant J.-C. jusqu´à nos jours), la Grèce et Rome restent le sanctuaire de l´Occident.Dès lors, il est le siège immuable de la Civilisation, de la Science, de la Littérature, de la Démocratie, de la République, de la Politique, du Droit, de l´Éthique, de la Sagesse, etc. Naturellement, la philosophie reste le témoin privilégié de la grandeur universelle gréco-romaine éclairant le monde.De ce fait, elle est la pierre angulaire de l´éducation, de la pédagogie, de l´accession aux grandes écoles dans les sociétés occidentales contemporaines.En réalité, l´histoire de la civilisation gréco-romaine exige une toute autre mise en lumière. Cet ouvrage succinct analyse la société gréco-romaine sous un angle que les historiens, les latinistes et les hellénistes ne peuvent (et ne veulent) même pas concevoir. En effet, si dans l´Antiquité, les Grecs et les Romains désignent par le terme barbare (grec barbaros, latin barbarus) l´étranger ou non-civilisé, il s´avère en fait que la société gréco-romaine dite classique représente elle-même un état de barbarie politique et sociale, d´où sont absents la civilisation et le raffinement, en particulier dans les mœurs et les coutumes. Quant à être le berceau de la connaissance, comment l´envisager dés lors que son histoire et sa pensée se développent à l´ombre des mythes et des pratiques occultes.
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