Le présent rapport décrit les violations des droits de l´homme commises pendant le récent état d´urgence proclamé pour 12 mois le 9 février -1992. Des représentants d´Amnesty International qui se sont rendus en Algérie en décembre 1992 ont posé la question de ces violations, en particulier du nombre croissant des cas de torture signalés, à des membres du gouvernement Algérien et à un membre du Haut Comité d´Etat (HCE). Amnesty International s´inquiète du fait que les violations des normes internationales décrites dans le présent rapport deviennent de plus en plus institutionnalisées et craint que si des mesures ne sont pas prises immédiatement le respect des droits de l´homme en Algérie décline encore. Deux fois au cours de ces deux dernières années, des manifestations et des troubles politiques dans certains segments de la population Algérienne ont amené la déclaration d´un état d´urgence assorti de pouvoirs exécutifs d´exception. Le 4 juin 1991, un état de siège de quatre mois à été déclaré après qu´une grève générale organisée par le Front islamique du salut (FIS) eut été suivie de manifestations de masse. En juillet 1991, plus de 1 000 personnes ont été placées en détention administrative dans des camps situés au Sahara pour des périodes allant jusqu´à deux mois, sans inculpation ni jugement. Parmi les violations des droits de l´homme signalées pendant l´état de siège, on peut citer les arrestations arbitraires, les mauvais traitements au cours de l´arrestation et au-delà et les décès causés par l´utilisation de balles réelles contre des civils dans des circonstances où la vie des membres des forces de sécurité ne semblait pas menacée.
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