Notre monde à abandonné la Syrie et son peuple à une horreur inimaginable. Et cette horreur ne semble nous toucher que par ses « effets collatéraux », les attaques terroristes menées sur notre sol.Pour qu’une telle indifférence soit devenue possible, il à fallu occulter tout ce qui dans l’histoire de la Syrie résonne dans notre propre mémoire. Il n’en est que plus urgent de renouer le lien avec la part de l’histoire universelle qui s’est déroulée là-bas. Qu’on le veuille non, Damas nous tend aujourd’hui son miroir.Dans ce livre alerte, inspiré, Jean-Pierre Filiu revisite en Syrie un passé aussi intimement mêlé au nôtre. Il évoque des figures que l’on croit familières, saint Paul, Saladin ou Abdelkader, et nous en fait découvrir bien dAutres, du « chemin de Damas » à l’« Orient compliqué ».La descente aux enfers de la Syrie, de ses femmes et de ses hommes, n’est ni une affaire dArabes, ni le solde de querelles immémoriales. Elle est épouvantablement moderne, car les bourreaux de ce temps, qu’ils soient jihadistes ou pro-Assad, n’invoquent un glorieux passé qu’à lAune de leur projet totalitaire.Nous avons tous en nous une part de Syrie. Dans le miroir de Damas, nous comprenons mieux ce que notre monde est en train de devenir.
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