La poésie kabyle à perdu ses poètes nés avec le siècle. II en reste deux, agés de plus de quatre vingt ans et porteurs du vénérable titre de cheikh: Noureddine et El-Hasnaoui. Celui-ci à définitivement opté pour l´exil dans sa retraite de Nice après avoir ému avec ses poèmes-chansons deux générations d´Algériens. Celui-là est resté au pays chantant quelques succès radiophoniques et composant surtout des isefra (poèmes) ignorés du public et faisant l´objet aujourd´hui du livre que voici. Les poèmes de ce corpus, Cheikh Noureddine les à écrits entre 1937 et 1996, c´est à dire qu´entre la première pièce et la dernière il s´est écoulé près de soixante ans. C´est dire que ces poèmes pétris de la douleur et de l´espoir d´une Algérie malmenée sont en quelque sorte les humbles témoins du siècle. Les instants du poète sont aussi faits de joie, de peine, d´amitié, de traîtrise, de courage, de vérité ... et ont également tissé la trame de ces pièces.
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