C´est sous l´appellation de Maghreb Central (Al Maghrib-l-Awsat) que l´Algérie à lentement, laborieusement et à la faveur de l´environnement historique forgé ses frontières. Frontières instables, indécises, menacées depuis le morcellement de l´empire almohade (672/1273) par les Hafcides de Tunisie et les Marînides du Maroc, délimitant un pays miné intérieurement par les compétitions d´une multitude de dynastes et d´aventuriers et par des antagonismes de race sporadiques dans le temps et l´espace. Les dynasties et les principautés qui se formèrent ainsi étaient toutes marquées du signe de la fragilité. Son unité nationale de peuple individualisé et son homogénéité politique, amorcée seulement au début du IXe/XVle siècle, débute par l´occupation turque (921/1516-1245/1830), suivie de l´occupation française (1245/1830-1381/1962). Elle fut réalisée à l´origine et maintenue ensuite par des impérialismes étrangers, linguistiquement et géographiquement différents, compte tenu de l´identité religieuse en ce qui concerne les Turcs. Pendant presque un demi-millénaire (446 ans) ses aborigènes furent contraints de rester à l´écart de son évolution intérieure et extérieure.
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