Les contes que nous présentons se sont transmis oralement, de génération en génération, le plus souvent par les femmes. Racontées pendant les veillées, ces histoires merveilleuses, parfois cruelles, pleines d´ogres et de djinns, sont l´expression d´une culture populaire qui fut longtemps vivante, et qui le reste encore dans certaines régions. On en trouve, à partir de thèmes communs, de nombreuses versions. Certains contes, très anciens, se sont transformés au cours des temps, et des éléments nouveaux s´y sont introduits : Djeha le facétieux ne porte plus de babouches, mais des chaussures. Ils témoignent autant d´une civilisation traditionnelle, que d´une situation historique donnée : la structure féodale, d´abord, mais aussi la colonisation , le café est cher à cause du « Roumi» (le Français). Mention particulière sera faite à Djeha, dont les aventures continuent d´égayer les conversations enfantines. Il représente la revanche du pauvre contre té riche, et témoigne de la faculté, sous tous les cieux, de l´homme du peuple de se jouer des puissants.
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