L´évolution de la capacité d´accueil et de rétention, des institutions scolaires peut être appréhendée à travers la comparaison des taux régionaux de scolarisation des enfants de la tranche d´age 6-14 par exemple, à des dates différentes, Ce rapprochement, pour être significatif, sera effectué entre le début d´application de la première perspective décennale de développement (1962) et pour des raisons de commodité statistique, le milieu de la deuxième décennie de développement (1975 : année du recensement général de la population). Les disparités régionales quant à l´importance de la scolarisation, que nous constatons actuellement trouvent leur explication dans deux séries de facteurs. Les premiers ont trait aux caractéristiques de fonctionnement interne du système scolaire lui-même (redoublement, abandon ...) et à la plus ou moins grande fluidité de passage des flux d´élèves. Les seconds concernent l´accès, ou non de tous les enfants atteignant l´age de 6 ans à l´école, les taux de scolarisation pour une tranche d´age donnée, étant en effet, entre autre, déterminés par l´importance de la partie de la population scolarisable qui ne l´a jamais été. Nous tenterons de mesurer toutes ces variables pour chacune des régions considérées et d´établir une typologie spatiale de la scolarisation. Les taux régionaux de promotion, redoublement et abandon constatés, à chaque niveau à la fin de deux années scolaires successives, nous serviront à dresser également, compte tenu des années/élèves enregistrées dans chaque classe, un tableau des chances pour une cohorte d´enfants agés de 6 ans, dans chaque région, d´atteindre les différentes années d´enseignement, ou au contraire les risques de quitter l´école avant d´avoir été complètement alphabétisés. Par la même occasion, seront calculés les taux de rentabilité du système et les coefficients d´augmentation des coûts découlant des années/élèves perdues, pour chaque région considérée. Enfin, et au terme de ce développement, nous essayerons d´établir un bilan de l´enseignement primaire, à deux niveaux. Le premier, concernera l´impact final du développement scolaire sur la régression de l´analphabétisme au sein des populations régionales, sur leur niveau intellectuel (nombre moyen d´années d´enseignement par habitant) et sur celui en particulier de la catégorie active.
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