Désirs de femmes

Un sage d´entre les sages, natif du Yémen, répudie sa nouvelle épousée pour se rapprocher de Dieu. La donzelle n´est pourtant pas de celles qu´on trouve tous les jours sous le pied d´un chameau : belle comme la lune, instruite de tout, avisée comme un vieux vizir, entreprenante à en remontrer au sultan en personne. Donc elle se trouve mise à la rue, pas pour longtemps. Elle à un petit pécule et achète six jolies esclaves de toutes les couleurs, pucelles, et qu´elle va « former » en tous les arts et pratiques où leur excellence sera requise : théologie, poésie, musique, sans oublier bien sûr les gestes de l´amour. Maquerelle donc (car elle s´entend à monnayer le talent de ses petites protégées), mais professeur de sagesse aussi bien (puisque la beauté accomplie, oeuvre de Dieu, nous montre tout ensemble le chemin du plaisir et celui de la vérité). En tout cas son projet est rare : prouver aux hommes que la femelle, convenablement éduquée - c´est-à-dire, très exactement, « libérée » -, peut rendre des points dans tous les domaines aux porteurs de barbes les mieux sûrs de leur fait. Et nous la suivons au long de ses voyages, en compagnie de sa petite troupe de beautés complices : au Caire où elle parvient à rouler le sultan dans la farine, à Damas où elle met le gouverneur dans sa poche, chez les Grecs de Byzance qui la laissent ouvrir un « couvent » de sa façon, à Baghdad enfin - où elle succombe à l´amour et nous régale, avant de prendre congé, d´un conte que l´on jurerait tiré des Mille et Une Nuits... Contemporain de Boccace, ´Abdal-Rahîm AL-HAWRANI (dont on à déjà lu Les Ruses des femmes -Phébus´ 1994) est l´un des plus grands conteurs de son temps, l´un des plus libertins, mais surtout un féministe avant la lettre gui renverse avec une joyeuse irrévérence la plupart de nos idées reçues sur l´Islam.
Un sage d´entre les sages, natif du Yémen, répudie sa nouvelle épousée pour se rapprocher de Dieu. La donzelle n´est pourtant pas de celles qu´on trouve tous les jours sous le pied d´un chameau : belle comme la lune, instruite de tout, avisée comme un vieux vizir, entreprenante à en remontrer au sultan en personne. Donc elle se trouve mise à la rue, pas pour longtemps. Elle à un petit pécule et achète six jolies esclaves de toutes les couleurs, pucelles, et qu´elle va « former » en tous les arts et pratiques où leur excellence sera requise : théologie, poésie, musique, sans oublier bien sûr les gestes de l´amour. Maquerelle donc (car elle s´entend à monnayer le talent de ses petites protégées), mais professeur de sagesse aussi bien (puisque la beauté accomplie, oeuvre de Dieu, nous montre tout ensemble le chemin du plaisir et celui de la vérité). En tout cas son projet est rare : prouver aux hommes que la femelle, convenablement éduquée - c´est-à-dire, très exactement, « libérée » -, peut rendre des points dans tous les domaines aux porteurs de barbes les mieux sûrs de leur fait. Et nous la suivons au long de ses voyages, en compagnie de sa petite troupe de beautés complices : au Caire où elle parvient à rouler le sultan dans la farine, à Damas où elle met le gouverneur dans sa poche, chez les Grecs de Byzance qui la laissent ouvrir un « couvent » de sa façon, à Baghdad enfin - où elle succombe à l´amour et nous régale, avant de prendre congé, d´un conte que l´on jurerait tiré des Mille et Une Nuits... Contemporain de Boccace, ´Abdal-Rahîm AL-HAWRANI (dont on à déjà lu Les Ruses des femmes -Phébus´ 1994) est l´un des plus grands conteurs de son temps, l´un des plus libertins, mais surtout un féministe avant la lettre gui renverse avec une joyeuse irrévérence la plupart de nos idées reçues sur l´Islam.
Caractéristiques
Nb Page 0
Dimensions 14 cm x 20,5 cm x 1,3 cm
Couverture Broché
Date de Parution 11 mai 1996
Collection Litt Etrangere
Editeur Phébus Editions
Poids 0.235
EAN13 9782859404321
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