Illusions de triomphe: un point de une arabe sur la guerre du golfe

Parmi les déclarations les plus apaisantes qui ont été faites au plus fort de la crise du Golfe figurent celles de Zbigniew Brzezinski, jadis conseiller d´État à la sécurité auprès du président Carter. Alors que le subconscient de l´Ouest se préparait à la guerre, Brzezinski à dit que le conflit était trop personnalisé, trop pathétisé et trop militarisé. Mon espoir est de voir ce livre, qui montre sous un jour différent les événements qui se sont déroulés entre août 1990 et mars 1991, contribuer à réparer ces excès.C´est durant l´été 1990 que, pour la première fois depuis leur accession au statut de superpuissance, les États-Unis se sont trouvés sans défi à relever. L´injonction de John Kennedy de s´opposer à l´extension du communisme avait jusque-là constitué le principe directeur de l´Amérique mais, avec l´effondrement d l´empire soviétique et la métamorphose de l´Europe de l´Est, cette mission semblait accomplie. Il leur fallait désormais un nouvel objectif, un nouveau défi à relever et une nouvelle résolution. Plus par mauvais calcul que par dessein, c´est le président irakien Saddam Hussein qui leur à assuré la satisfaction de ce besoin. Peu de chefs d´État peuvent prétendre à une gloire posthume s´ils n´ont pas eu à prouver par une guerre juste leur talent de chef. Il n´a pas fait l´ombre d´un doute pour la majorité des Américains et des Britanniques que la guerre du Golfe était justifiée, mais les Arabes en furent moins convaincus, y compris nombre d´entre eux vivant dans les pays qui ont soutenu la Coalition. Le président Bush est sorti de cette guerre son image redorée, mais la plupart des Arabes ont eu beaucoup de mal à partager l´euphorie de l´Ouest. Maintenant, une année après la guerre, il est possible de discuter de ces divergences sans pour autant fermer les yeux sur les agissements de l´Irak.
Parmi les déclarations les plus apaisantes qui ont été faites au plus fort de la crise du Golfe figurent celles de Zbigniew Brzezinski, jadis conseiller d´État à la sécurité auprès du président Carter. Alors que le subconscient de l´Ouest se préparait à la guerre, Brzezinski à dit que le conflit était trop personnalisé, trop pathétisé et trop militarisé. Mon espoir est de voir ce livre, qui montre sous un jour différent les événements qui se sont déroulés entre août 1990 et mars 1991, contribuer à réparer ces excès.C´est durant l´été 1990 que, pour la première fois depuis leur accession au statut de superpuissance, les États-Unis se sont trouvés sans défi à relever. L´injonction de John Kennedy de s´opposer à l´extension du communisme avait jusque-là constitué le principe directeur de l´Amérique mais, avec l´effondrement d l´empire soviétique et la métamorphose de l´Europe de l´Est, cette mission semblait accomplie. Il leur fallait désormais un nouvel objectif, un nouveau défi à relever et une nouvelle résolution. Plus par mauvais calcul que par dessein, c´est le président irakien Saddam Hussein qui leur à assuré la satisfaction de ce besoin. Peu de chefs d´État peuvent prétendre à une gloire posthume s´ils n´ont pas eu à prouver par une guerre juste leur talent de chef. Il n´a pas fait l´ombre d´un doute pour la majorité des Américains et des Britanniques que la guerre du Golfe était justifiée, mais les Arabes en furent moins convaincus, y compris nombre d´entre eux vivant dans les pays qui ont soutenu la Coalition. Le président Bush est sorti de cette guerre son image redorée, mais la plupart des Arabes ont eu beaucoup de mal à partager l´euphorie de l´Ouest. Maintenant, une année après la guerre, il est possible de discuter de ces divergences sans pour autant fermer les yeux sur les agissements de l´Irak.
Caractéristiques
Nb Page 409
Dimensions 13 cm x 22 cm x 1,5 cm
Couverture Broché
Date de Parution 1 nov. 1993
Editeur Edifra Editions
Poids 0.33
EAN13 9782904070556
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