Fahm as salat ou intelligence du salut (texte arabe et introduction française)

Nous tenons enfin là une oeuvre de « l’intérieur » majeure, qui répond à une longue et impérieuse attente. Fruit d’une recherche de plus de dix ans, elle est documentée, ambitieuse, et se veut résolument globale. Elle ne laissera pas indifférent, tant elle bouscule d’idées convenues. Par une déconstruction méthodique de la dogmatique islamique, lAuteur appelle à un retour aux Textes, pris dans leur logique propre, pour en réinitialiser la dynamique de départ.Le livre sArticule en trois parties : Les Fondements ; un retour aux sources scripturaires avec le souci de prendre les textes coranique et sunnique sans les passer par le crible normatif des écoles juridiques et théologiques. Mis ainsi face aux réalités de la révélation, tout un chacun devient-il garant de sa pratique religieuse. Suit un long commentaire de la fondamentale tradition connue sous le nom de Îa dith Gib ril, relatant l’entretien public entre lAnge Gabriel et le Prophète, où une révélation sur vingt trois ans est synthétisée en quelques points.Par un éclairage inédit, lAuteur rend évidente l’intemporalité de l’Islam. Ensuite, vient l’examen de « l’innovation », à savoir l’intervention non autorisée qui altère la Loi. LAuteur démontre que toutes les dérives en découlent, que le message s’en trouve modifié et, par suite, non opérant. Il propose rien moins qu’une « réforme » apte à sortir de l’influence persane, qui, selon lui, à porté tort à l’Islam.À ce propos, il met en parallèle Byzantins et Persans : les premiers ayant effectué une altération du message de Jésus pour en faire le « Christianisme », et les seconds, nAyant réussi qu’à moitié à remodeler l’Islam, y ont néanmoins provoqué un schisme ; le « Chiisme ». Ce qui à causé la lente déliquescence de l’Islam populaire, social, qui est devenu une religiosité mêlant nationalisme et superstitions au Coran.Il faut retenir que pour lAuteur, l’Islam est la religion originelle et immémoriale prônée par tous les prophètes. La seconde partie traite du statut de la Prière dans les monothéismes pour en montrer lAspect fondamental. Le Mi‘raj « lAscension » du Prophète nAvait dAutre but que son initiation à la prière ; celle-ci s’effectua entre Allah et Muhammed sans intermédiaire. Il résulte de tout cela que l’essence de la prédication muhammédienne est la fondation d’une communauté d’orants.Ainsi, l’Hégire prend toute sa dimension, non seulement dans la fuite du Prophète vers Médine, mais aussi dans la vie de tout musulman qui, se trouvant empêché dAdorer Allah, se voit obligé de migrer vers un lieu où il peut sAdonner librement à la prière. Cela conduit à un examen minutieux des ennemis de « l’homme de foi », décrits comme des tentateurs adeptes du diable. Un long passage en revue de la société contemporaine vient mettre en évidence la pérennité de ce phénomène.S’engage ensuite une disputatio, dans la pure tradition scolastique, contre un texte tiré d’un célèbre livre de jurisprudence reconnu depuis le XIIe siècle ; Kitab el-Mughni d’Ibn Qudama el-Maqdisi. La polémique porte sur le statut de ceux qui, se disant musulmans, ne sAcquittent pas de la prière canonique. LAuteur finit par émettre un avis pour le moins surprenant ; il les déclare, selon la Loi islamique, Ahl el-Kitab « Gens d