Quatre semaines environ avant de quitter l´Ile Maurice, Paul-Jean Toulet avait noté dans ce Journal qu´il tenait, nous le savons, par intervalle : « J´ai été obligé de retarder mon voyage à Alger. Je partirai, par le « Pei-Hô », qui suit les côtes de Madagascar et d´Afrique. » Son séjour dans la Ville blanche avait donc été longuement prévu par lui, accepté par son père. Nous en trouverons d´autres preuves au cours du récit que je commence. Elles sont utiles pour nous bien convaincre que cette escale d´une année ne fut en rien une gageure, un caprice. Lorsqu´il eut été admis que le jeune Paul- Jean ne pouvait continuer près des siens sa oisive existence, l´idée de lui voir entreprendre des études de droit qui avait été un moment la sienne en France après qu´il y eut obtenu ses baccalauréats, redevint en faveur. Sans doute aussi le projet d´entrer dans les consulats fut-il de nouveau envisagé. Restait le choix d´une Faculté, où la santé du futur étudiant ne patirait pas du climat. Alger fut choisie pour cette raison.
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