Le grand bateau ULYSSE qui va en TunisieLe grand bateau calme fait son sac à cauchemars,grillé par le port de solitude,il à des tatouages sur la coque, qu´on ne voit pas partir.Se taire si hauttenir si bienle secret glacé de son mouvement,la brusquerie habite sa cale, d´aller-retours sur la joie montantec´est un pale ouvrier de la mer,qui la prend par où elle ne coule pas,avanceur faché,il à en haine les tourniquets de la mer,et l´étranglement à sa place au milieu de lui,le grand bateau responsable,il à des maladies silencieuses en soute,personne sur le pont.Quartier Belsunce, à l´orée du XXI siècle. C´est le début des grands travaux de réhabilitation du centre-ville, qui condamnent sans appel ce lacis de petites rues cosmopolites, avec ses hôtels meublés et ses cantines pour chibani.Tout un monde doit disparaitre.Alors les maisons ont peur des grandes grues et se serrent les unes contre les autres , d´étranges barrages mouvants naissent dans la ville éventrée, dessinant chaque jour de nouvelles déviations… Mais heureusement, plus loin, il y à la mer et le port, qui tire de sous son manteau des lettres au hasard et les écrit sur le corps des bateaux : Liberté, Ulysse, Tipasa…Des silhouettes furtives se glissent à travers les barreaux et passent de l´autre côté, ouvert à tous les voyages…Nathalie Bontemps écrit, et des images surgissent, creusant une nouvelle langue dans la langue, élargissant ainsi l´espace de vivre.
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