« Avec beaucoup de mal, après bien des échecs, il est parvenu à faire jaillir les lumières des yeux de la belle. Son succès le déconcentre. Ii s´arrête de travailler, s´assied à même le sol de la pièce qui lui sert d´atelier, face au tableau, les yeux rivés sur Chelbia. Tels un livre ouvert, les yeux de la jeune fille lui racontent. Ce qu´ils disent s´adresse à lui seul. Il les scrute pour en déchiffrer la signification. »« Ocres n´est pas une biographie de Nasreddine¬Etienne Vinet. C´est un roman qui s´inspire librement de la vie du peintre, telle que rapportée par d´autres. C´est une fiction. » L´auteur prend en effet la liberté d´imaginer une histoire d´amour entre Dinet et Chelbia, jeune femme de Bou-Saada. Leur idylle ¬contrariée - est prétexte à raconter, en termes lyriques et inspirés, l´oasis, Zidana la danseuse au grand cœur, El-Ferdi et son pur sang Ouskoub, Embarka la choueiffa... Autant de personnages comme saisis des célèbres tableaux du peintre ... Dans une construction complexe, Fayçal Ouaret s´est plu à emboîter plusieurs récits: Bou-Saada au début du siècle, extraits du journal d´Etienne Dinet, Bou-Saada dans les années 90 (où l´on retrouve l´énigmatique Chihab Eddine terrorisant l´oasis), il joue avec la chronologie, avec les faits aussi dont on ne sait plus s´ils ressortissent du réel ou de la pure fiction ... Ce roman n´en est que plus passionnant.Fayçal Ouaret est architecte. Il vit et travaille à Sétif (Algérie). Il est l´auteur d´un conte Lagraa Boukricha, (barzakh, 2000) et d´un recueil de textes] ´ai déserté mes sentiers de pierres (barzakh, 2001).
Rédigez votre propre commentaire