Dans un contexte social de plus en plus tendu, où la tendance vise à remettre en cause tous ce qui à été construit en faveur du monde du travail, les syndicats apparaissent plus que jamais nécessaires. Nés de la volonté des travailleurs d'obtenir une reconnaissance après des générations d'hommes laborieux réduits en esclavage, après avoir été sans doute imaginés dans la perception collective, les acquis sociaux furent la concrétisation d'une action de longue haleine. Certes ils ne sont pas venus tous seuls ; depuis toujours, les combats sont intenses entre le patronat, qui se pense dépositaire des lois régissant la bonne marche de la machine économique, et les salariés qui, en réalité, sont ceux qui la font vraiment fonctionner. C'est à travers cette nécessité, en s'organisant collectivement, qu'ils cherchent eux-mêmes les droits, qu'a défaut on ne leur aurait jamais octroyés. Ainsi, depuis plus d'un siècle, l'action syndicale revêt un caractère essentiel de contre-pouvoir, seul rempart contre les attaques frontales du néo-libéralisme, dont l'objectif est de tout détruire, de mettre à bas les avancées sociales. Le syndicat partenaire privilégié assure, en tenant son rôle, un rempart contre la malveillance des possédants. C'est le syndicat qui est au premier plan de la défense des droits ainsi que des intérêts matériels, et moraux du monde salarial. Certes, vous le lirez dans les déclarations des leaders de quatre grandes centrales syndicales, (CGT / CFDT/ FO/CFTC) leurs positions, leurs visions de l'action, ainsi que leurs stratégies pour occuper le terrain, qui de toute évidence ne sont pas les mêmes. Cela relève d'une différence d'ordre culturel et historique et de la conception même des rapports de force. C'est ainsi qui se posera peut-être, dans la sociologie de la vie syndicale de demain la nécessité de retrouver une forme d'unité pour peser davantage. Tous ces acteurs ont pourtant un point commun : servir les travailleurs. Voilà pourquoi ils sont syndicalistes.
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