Statuts gouvernementaux ou règle de droit public et administratif

Aboû El Hasan ´Ali ben Mohammed ben Habîb el-Mawerdi naquit à Baçra (Irak) et mourut à Bagdad en 450 (1058 Ape J.-C.), agé de 86 ans. La renommée qu´il acquit comme professeur, grace à l´étendue et à la variété de ses connaissances, attira sur lui l´attention de l´autorité : il fut nommé Qadî et remplit ces fonctions dans diverses villes avant d´en être chargé à Bagdad même. En 429, le surnom honorifique de Qadî par excellence lui fut attribué, en dépit des consultations de juristes célèbres qui déniaient la légalité de ce titre. Il fut en outre choisi à quatre reprises par le khalife El-Qa´im (422-467 H.) pour remplir des missions diplomatiques en 422, 428, 434 et 435, et deux anecdotes qu´il conte lui-même prouvent, l´une que son rang et l´étendue de ses connaissances n´étouffaient pas en lui tout sentiment de modestie, l´autre que l´esprit d´à-propos le servait au besoin. Il jouissait d´ailleurs d´une haute considération auprès du précédent khalife El-Kadir (381-422), qui lui marqua sa particulière approbation quand la rédaction, entreprise par son ordre, de manuels représentant les doctrines de chacune des quatre Écoles orthodoxes, fut achevée et que le travail de Mawerdi lui fut présenté de la part des Chafe´ites. Les « Statuts gouvernementaux » recherchent et exposent les bases sur lesquelles repose l´autorité suprême, les limites dans lesquelles elle se meut, les organismes dont elle dispose et qui émanent d´elle, les moyens auxquels elle à recours. Il arrive donc qu´on y retrouve des choses qui figurent dans les traités de droit, « fiqh », puisque les dépositaires de l´autorité peuvent ou même doivent intervenir pour imposer soit l´accomplissement de certains devoirs soit le respect des droits de chacun. L´auteur fonde, comme de règle, ses recherches sur les quatre bases qui ont servi de supports à l´édifice du droit musulman, Coran, traditions, « idjma´ » et analogie ou raisonnement, mais se trouve ainsi amené à fournir maints renseignements historiques et à mentionner les solutions divergentes des autres Écoles : il s´efforce en effet de recourir aux plus hautes et plus anciennes autorités pour former un ensemble dont les éléments étaient jusqu´alors restés épars, ainsi qu´il le dit lui-même. On y peut cependant relever des omissions des charges importantes, telle celle de Défenseur des places frontières, ou d´autres qui l´étaient moins, telles celles des « ma´awin » et des « homat », ne sont que citées et les attributions n´en sont pas définies, aux impôts extra-légaux il n´est guère fait que des allusions, etc.
Aboû El Hasan ´Ali ben Mohammed ben Habîb el-Mawerdi naquit à Baçra (Irak) et mourut à Bagdad en 450 (1058 Ape J.-C.), agé de 86 ans. La renommée qu´il acquit comme professeur, grace à l´étendue et à la variété de ses connaissances, attira sur lui l´attention de l´autorité : il fut nommé Qadî et remplit ces fonctions dans diverses villes avant d´en être chargé à Bagdad même. En 429, le surnom honorifique de Qadî par excellence lui fut attribué, en dépit des consultations de juristes célèbres qui déniaient la légalité de ce titre. Il fut en outre choisi à quatre reprises par le khalife El-Qa´im (422-467 H.) pour remplir des missions diplomatiques en 422, 428, 434 et 435, et deux anecdotes qu´il conte lui-même prouvent, l´une que son rang et l´étendue de ses connaissances n´étouffaient pas en lui tout sentiment de modestie, l´autre que l´esprit d´à-propos le servait au besoin. Il jouissait d´ailleurs d´une haute considération auprès du précédent khalife El-Kadir (381-422), qui lui marqua sa particulière approbation quand la rédaction, entreprise par son ordre, de manuels représentant les doctrines de chacune des quatre Écoles orthodoxes, fut achevée et que le travail de Mawerdi lui fut présenté de la part des Chafe´ites. Les « Statuts gouvernementaux » recherchent et exposent les bases sur lesquelles repose l´autorité suprême, les limites dans lesquelles elle se meut, les organismes dont elle dispose et qui émanent d´elle, les moyens auxquels elle à recours. Il arrive donc qu´on y retrouve des choses qui figurent dans les traités de droit, « fiqh », puisque les dépositaires de l´autorité peuvent ou même doivent intervenir pour imposer soit l´accomplissement de certains devoirs soit le respect des droits de chacun. L´auteur fonde, comme de règle, ses recherches sur les quatre bases qui ont servi de supports à l´édifice du droit musulman, Coran, traditions, « idjma´ » et analogie ou raisonnement, mais se trouve ainsi amené à fournir maints renseignements historiques et à mentionner les solutions divergentes des autres Écoles : il s´efforce en effet de recourir aux plus hautes et plus anciennes autorités pour former un ensemble dont les éléments étaient jusqu´alors restés épars, ainsi qu´il le dit lui-même. On y peut cependant relever des omissions des charges importantes, telle celle de Défenseur des places frontières, ou d´autres qui l´étaient moins, telles celles des « ma´awin » et des « homat », ne sont que citées et les attributions n´en sont pas définies, aux impôts extra-légaux il n´est guère fait que des allusions, etc.
Caractéristiques
Nb Page 584
Dimensions 14,5 cm x 21,5 cm x cm
Couverture Broché
Date de Parution 1 avr. 2004
Collection Droit - Fiqh - Jurisprudence
Editeur Albouraq Editions
Poids 0.2
EAN13 9782841612178
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