Eloge d'Istanbul suivi du : traite de l'invective

"Émerveillé par la capitale ottomane, où il arrive vers 1520, au début du règne de Soliman le Magnifique, un modeste lettré de province se propose d´en donner une description précise, non sans sacrifier au style précieux - et souvent savoureux - de son époque. En guise d´introduction, il résume la légende turque de la fondation de Constantinople, avant de brosser un tableau de la population, selon lui comparable au ""rassemblement du Jugement dernier"". Il exalte ensuite la beauté inégalée du palais de Topkapi, notamment le pavillon en cristal de roche, la salle du trône, le divan et les jardins, tout en dénonçant au passage les pratiques vénales d´attribution des charges. huant aux édifices religieux, l´auteur se contente de faire l´éloge de Sainte-Sophie et du complexe de Fatih, qu´il considère comme les signes les plus évidents de la grandeur ottomane. Les deux derniers chapitres nous plongent dans la vie quotidienne de la grande métropole, envisagée sous l´angle des plaisirs. C´est la partie la plus vivante du texte, dans laquelle l´auteur réussît à restituer le tumulte du marché, ainsi que l´ambiance de chaque quartier de la ville et de ses faubourgs. Le Traité de l´invective est, au contraire, une charge véhémente contre les habitants d´Istanbul, y compris les religieux et les militaires. L´auteur anonyme s´en prend tour à tour aux vices qui se sont répandus dans la ville, tels que la prostitution, l´ivrognerie et l´usage des drogues, mais aussi aux travers de la vie sociale, usant d´une langue crue inhabituelle dans la littérature ottomane. Né en 1941 à Huçayn al-Bahr (près de Tartous) en Syrie, Saadallah Wannous à fait ses études à la faculté des lettres du Caire. Son oeuvre comprend une dizaine de pièces qui ont profondément marqué le théatre arabe, dont Fête pour le 5 juin, La Tête du mamelouk Jabir, Le roi est le roi. Il à en outre dirigé la revue trimestrielle Al-Hayat al-masrahiyya (""La Vie du théatre"") publiée à Damas, ainsi que la collection d´ouvrages collectifs Qadaya wa shahadat (""Questions et témoignages"") vouée à la critique de la pensée arabe contemporaine. Deux de ses pièces, Miniatures et Rituel pour une métamorphose ont été traduites en français (Actes Sud-Papiers/Sindbad, 1996)."
"Émerveillé par la capitale ottomane, où il arrive vers 1520, au début du règne de Soliman le Magnifique, un modeste lettré de province se propose d´en donner une description précise, non sans sacrifier au style précieux - et souvent savoureux - de son époque. En guise d´introduction, il résume la légende turque de la fondation de Constantinople, avant de brosser un tableau de la population, selon lui comparable au ""rassemblement du Jugement dernier"". Il exalte ensuite la beauté inégalée du palais de Topkapi, notamment le pavillon en cristal de roche, la salle du trône, le divan et les jardins, tout en dénonçant au passage les pratiques vénales d´attribution des charges. huant aux édifices religieux, l´auteur se contente de faire l´éloge de Sainte-Sophie et du complexe de Fatih, qu´il considère comme les signes les plus évidents de la grandeur ottomane. Les deux derniers chapitres nous plongent dans la vie quotidienne de la grande métropole, envisagée sous l´angle des plaisirs. C´est la partie la plus vivante du texte, dans laquelle l´auteur réussît à restituer le tumulte du marché, ainsi que l´ambiance de chaque quartier de la ville et de ses faubourgs. Le Traité de l´invective est, au contraire, une charge véhémente contre les habitants d´Istanbul, y compris les religieux et les militaires. L´auteur anonyme s´en prend tour à tour aux vices qui se sont répandus dans la ville, tels que la prostitution, l´ivrognerie et l´usage des drogues, mais aussi aux travers de la vie sociale, usant d´une langue crue inhabituelle dans la littérature ottomane. Né en 1941 à Huçayn al-Bahr (près de Tartous) en Syrie, Saadallah Wannous à fait ses études à la faculté des lettres du Caire. Son oeuvre comprend une dizaine de pièces qui ont profondément marqué le théatre arabe, dont Fête pour le 5 juin, La Tête du mamelouk Jabir, Le roi est le roi. Il à en outre dirigé la revue trimestrielle Al-Hayat al-masrahiyya (""La Vie du théatre"") publiée à Damas, ainsi que la collection d´ouvrages collectifs Qadaya wa shahadat (""Questions et témoignages"") vouée à la critique de la pensée arabe contemporaine. Deux de ses pièces, Miniatures et Rituel pour une métamorphose ont été traduites en français (Actes Sud-Papiers/Sindbad, 1996)."
Caractéristiques
Nb Page 0
Dimensions 14 cm x 22,5 cm x 0,5 cm
Couverture Broché
Date de Parution 7 juin 2001
Collection Sindbad
Editeur Actes Sud Editions
Poids 0.265
EAN13 9782742733194
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