Identité et modernité, les voyageurs égyptiens au japon XIXème/XXème siècles

"La victoire, en 1905, des troupes japonaises sur la Russie tsariste, ennemie héréditaire de l´Empire ottoman, à eu un immense retentissement dans le monde musulman. De toutes parts, on se mit à s´interroger pour tenter de comprendre comment cette ""petite nation orientale"" s´y était pris pour défaire l´un des principaux empires de l´époque.Dans des pays en attente de réformes - Iran, Turquie, Egypte... -, en butte aux entreprises coloniales européennes, le Japon de Meiji va dès lors être constitué en modèle, ce que la littérature de voyage permet de saisir de façon privilégiée. Le Japon à très vite revêtu la figure de l´altérité absolue dans le regard même de ceux qui le constituaient en modèle : les Japonais, ce sont ces gens qui adorent un volcan, divinisent leur empereur, préfèrent les courtisanes aux femmes vertueuses, se suicident pour des raisons incompréhensibles. Il n´en reste pas moins qu´il suffit de les imiter pour réussir une bonne modernisation, celle qui consiste à emprunter à l´Occident sans cesser d´être soi-même. Plus tard, après l´apocalypse d´Hiroshima et de Nagasaki, qui vient en quelque sorte l´exonérer de ses propres exactions impériales, le Japon est ce pays qui à su faire la preuve de la validité de son modèle en se reconstruisant en moins d´une génération et en se portant au premier rang des puissances industrielles. Pour les Egyptiens qui le visitent, tout au long du XXe siècle, le Japon est un miroir dans lequel ils tentent de comprendre les raisons de l´échec de leur propre modernisation, depuis le milieu du XIXe siècle, sous la férule de Muhammad Ali et de ses successeurs, puis, au XXe siècle, sous celle de Nasser, Sadate et Moubarak. Alain Roussillon est agrégé d´arabe, titulaire d´un doctorat d´Etat de Paris-III-Sorbonne nouvelle et directeur de recherche au CNRS. Il à longtemps vécu dans le monde arabe. Il est l´auteur de nombreux articles et de plusieurs livres sur Les migrations de travail au Proche-Orient, l´islam politique, la réforme de la condition féminine, la littérature moderne de voyage en langue arabe. Derniers ouvrages parus : L´Egypte et l´Algérie au péril de la libéralisation, Le Caire, CEDEJ, 1996 , Réforme sociale et identité : essai sur l´émergence de l´intellectuel et du champ politique modernes en Egypte, Editions du Fennec, Casablanca, 1998."
"La victoire, en 1905, des troupes japonaises sur la Russie tsariste, ennemie héréditaire de l´Empire ottoman, à eu un immense retentissement dans le monde musulman. De toutes parts, on se mit à s´interroger pour tenter de comprendre comment cette ""petite nation orientale"" s´y était pris pour défaire l´un des principaux empires de l´époque.Dans des pays en attente de réformes - Iran, Turquie, Egypte... -, en butte aux entreprises coloniales européennes, le Japon de Meiji va dès lors être constitué en modèle, ce que la littérature de voyage permet de saisir de façon privilégiée. Le Japon à très vite revêtu la figure de l´altérité absolue dans le regard même de ceux qui le constituaient en modèle : les Japonais, ce sont ces gens qui adorent un volcan, divinisent leur empereur, préfèrent les courtisanes aux femmes vertueuses, se suicident pour des raisons incompréhensibles. Il n´en reste pas moins qu´il suffit de les imiter pour réussir une bonne modernisation, celle qui consiste à emprunter à l´Occident sans cesser d´être soi-même. Plus tard, après l´apocalypse d´Hiroshima et de Nagasaki, qui vient en quelque sorte l´exonérer de ses propres exactions impériales, le Japon est ce pays qui à su faire la preuve de la validité de son modèle en se reconstruisant en moins d´une génération et en se portant au premier rang des puissances industrielles. Pour les Egyptiens qui le visitent, tout au long du XXe siècle, le Japon est un miroir dans lequel ils tentent de comprendre les raisons de l´échec de leur propre modernisation, depuis le milieu du XIXe siècle, sous la férule de Muhammad Ali et de ses successeurs, puis, au XXe siècle, sous celle de Nasser, Sadate et Moubarak. Alain Roussillon est agrégé d´arabe, titulaire d´un doctorat d´Etat de Paris-III-Sorbonne nouvelle et directeur de recherche au CNRS. Il à longtemps vécu dans le monde arabe. Il est l´auteur de nombreux articles et de plusieurs livres sur Les migrations de travail au Proche-Orient, l´islam politique, la réforme de la condition féminine, la littérature moderne de voyage en langue arabe. Derniers ouvrages parus : L´Egypte et l´Algérie au péril de la libéralisation, Le Caire, CEDEJ, 1996 , Réforme sociale et identité : essai sur l´émergence de l´intellectuel et du champ politique modernes en Egypte, Editions du Fennec, Casablanca, 1998."
Caractéristiques
Nb Page 249
Dimensions 14 cm x 22,5 cm x 1,9 cm
Couverture Broché
Date de Parution 15 mars 2005
Collection Sindbad
Editeur Actes Sud Editions
Poids 0.3
EAN13 9782742754434
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