"La critique littéraire admet que seul, parmi nos poètes, l´auteur de Bhagavat et de çunacépa à nourri son inspiration aux sources de la littérature sacrée que les travaux de Burnouf, les traductions de Foucaux et de Fauche venaient de révéler. Nous l´avons pensé aussi jusqu´au jour où nous avons découvert Jean Lahor. « L´Illusion », à la première lecture, déconcerte par sa succession, en apparence désordonnée, de vers d´amour, de visions du néant, de poèmes métaphysiques dédiés aussi bien à Brahm qu´au dieu des soufis et au bouddha. Il suffit de relire, de remonter aux sources, pour qu´apparaissent les lignes simples d´une poésie philosophique qui doit son unité, jusqu´à l´hérésie finale, à la pensée religieuse indienne. André Beaunier avait décelé cette unité et compris que l´apport de l´Inde était plus large et plus dense dans l´ame de Lahor que dans celle de Leconte de Lisle. Il l´a écrit dans ses souvenirs du Quartier Latin: ""Jean Lahor à pénétré beaucoup plus avant que son maître dans la philosophie de l´Inde. Il ne l´a pas seulement appréciée comme un prétexte à de splendides et pathétiques poèmes. Il en à nourri sa pensée autant´ que son art, il l´a adoptée. Cependant c´est Leconte de Lisle qui avait, aux yeux des passants, l´air d´un bouddhiste véritable."
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