C´est un fait: la Chine antique est mal connue, et les Chinois y ont large part. Comme dans toutes les civilisations traditionnelles, le fait historique n´a jamais, dans celle-ci, retenu l´attention qu´en tant qu´il pouvait être l´objet d´une application universelle. L´astronomie et les nombres ne s´arrêtaient point, jusqu´à une époque relativement récente, et pratiquement jusqu´à Sseu-ma Ts´ien, à la datation de ces faits ni à la mesure exacte des ères. L´histoire de la Chine ancienne est donc le plus souvent rejetée par nos contemporains (Chinois compris) comme imaginaire ou « mythique». C´est oublier que, si le fait historique possède une incontestable valeur actuelle, le fait mythique échappe, lui, aux contingences du temps. Il ne fige ni ne localise, mais signifie. Il situe l´histoire dans un cadre de valeurs permanentes, l´explique et la justifie. C´est de lui que procède l´étonnante continuité logique de l´histoire chinoise, reflet effectif de la permanence traditionnelle , de lui également qu´est issue l´apparente discontinuité dynastique, aspect extérieur d´un mouvement cyclique aux règles rigoureuses, et dans le cours duquel il n´est pas établi que les bouleversements contemporains provoquent véritablement une rupture. Nous ne referons pas ici l´historique des sociétés secrètes chinoises, non plus que le récit ou l´étude systématique de leurs cérémonies colorées. Tout cela à été fait, quelquefois en français, bien plus souvent en langue anglaise. Sans oublier ce qu´on doit à de tels travaux documentaires: de Cordier à Favre, de Milne à Comber et à Morgan, en passant par Pickering, Schlegel, Stanton, Ward et Striling, et bien d´autres,…
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