Dans une des régions les plus pittoresques de l´Algérie, la Kabylie des Babors, un village de montagne s´est longtemps tenu à l´écart de la civilisation. Sans que l´on sache si leurs ancêtres ont été christianisés, il ne fait pas de doute qu´ils se sont opposés à Carthage et à Rome, qu´ils ont plus tard participé au soulèvement des Ketama et refusé l´impôt du beylik. Ils ont fait le coup de feu contre Mac-Mahon, soutenu les révoltes de 1871 et 1945, et au milieu de la guerre d´Algérie, aidé la wilaya kabyle (wilaya 3). Jaloux de leur indépendance, les hommes de 1959 n´ont pas supporté le despotisme de la wilaya 2, et se sont ralliés à la France. Engagés dans la harka du 4/20ème Dragons, ils ont avec les autodéfenses des villages rétabli la paix dans la vallée de l´oued Berd. Ayant cru aux garanties d´Evian et aux promesses des Algériens, ils ont ensuite regagné leur village, où quarante d´entre eux ont été massacrés en août 1962, dans d´horribles supplices. Leurs survivants ont reconstitué à Dreux leur communauté, vivante et féconde, mais confrontée aux problèmes de l´insertion sociale et culturelle. De longues recherches dans les dépôts d´archives ont permis d´écrire leur histoire, qui sera élargie dans un prochain livre à l´ensemble des Français musulmans dans la guerre. Après une carrière partagée entre la troupe et l´état-major, le général Maurice FAIVRE à publié: - en 1988 sa thèse sur Les Nations armées, étude comparative des systèmes de défense de Machiavel à Reagan. - de 1988 à 1993, des chroniques mensuelles de « défense nationale ». Ayant retrouvé ses harkis de 1960, il à voulu aider leurs enfants à mieux connaître leurs racines.
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