En 187 ..., «Beyrouth» n´était pas la ville presque européenne qu´elle est devenue. Sans avoir jamais eu le cachet des vieilles villes d´Orient, de Damas par exemple, elle gardait encore néanmoins, à cette époque, sinon dans son aspect du moins dans les mœurs de ses habitants, un caractère intéressant par sa variété, tenant à la fois de la simplicité arabe et du luxe ottoman et se ressentant fortement aussi du voisinage du Liban chrétien et des grandes villes musulmanes, du berceau du christianisme et de celui de l´islamisme. Ses habitants, de races et de religions diverses, vivaient là, se coudoyant sans se mêler, groupés en des quartiers spéciaux: Musulmans, Israélites, Chrétiens, et dans ceux-ci: Maronites, Grecs orthodoxes, Grecs catholiques, Arméniens, etc.
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