Les poèmes sont courts, percutants. Ils dialoguent avec les gravures de Moulay Youssef Elkhafaï et participent d'une interrogation commune à la recherche d'une harmonie inattendue. Si elle se donne comme ambition de sauvegarder la parole, Muriel Augry-Merlino s'y prend de façon si douce qu'on oublie l'ascèse qui en est le prix consenti ! Cette présence est souvent ténue et décline les états d'ame d'une personne étonnée du monde, surprise et enchantée d'y demeurer entre permanence et finitude. Epousant le faux calme et la splendeur des poèmes, les gravures d'Elkahfaï nous invitent à sentir le vide qu'imposent les mots dès lors qu'ils sont inscrits dans la chair des vers.
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