Algérie, de l'indépendance à l'état d'urgence

Ceux qui sont obnubilés par la résurgence spectaculaire d´un Islam politique ne voient dans (Algérie des années quatre-vingt-dix qu´un problème d´ordre politique. Pourtant le mouvement fondamentaliste est un pur phénomène au sens philosophique du terme. L´important dans une analyse socio-économique c´est la volonté d´aller vers (essence même des problèmes. Un observateur attentif doit se demander avant toute chose, de quoi souffre réellement le peuple Algérien depuis plusieurs générations? Qu´a-t-il fait pour lutter contre son mal?Dans un premier temps on avait cru que le mal venait organiquement de cette greffe qui ne prenait pas bien, appelée colonialisme. Il fallut donc trouver le moyen d´abréger la soufFrance du peuple Algérien. Ce fut la terrible alternance des révoltes et des répressions jusqu´au moment où les calculs politiques, faits par les deux parties antagonistes, indiquèrent la voie de la négociation qui déboucha sur la séparation corps et biens. Le mal était-il extirpé pour autant? Certains le crurent, d´autres ne voulurent pas l´admettre.L´enthousiasme de (Indépendance calma le chagrin de milliers de familles Algériennes ruinées ou endeuillées par sept années et demi de guerre. Mais au lendemain des fêtes de juillet 62, le mal était encore là, bien évidemment les douleurs changèrent en apparence, parce que les sentiments des Algériens avaient subi la métamorphose de 1a victoire. Dès qu´il fallut réanimer le système économique hérité du colonialisme, on se souvint du propos de (émir Abdelkader : Celui qui n´est pas en mesure de se suffire à lui-même doit s´attendre à des déconvenues.Les esprits lucides découvrirent en ce temps le véritable ennemi, celui-là même qui facilita d´abord la pénétration étrangère et consolida ensuite la domination coloniale. C´est le sous-développement. Certes la colonisation française (atténua par certains aspects, au moins pour rendre plus commode (installation des colons européens, mais (aggrava par d´autres aspects, afin de mieux faire accepter le joug colonial aux autochtones. Les effets indélébiles de cette tragédie historique, ce colonialisme empire du désespoir, image stricte de (Enfer, comme aima le dépeindre le chrétien Léon Bloy, continuèrent à faire des victimes. L´effort de lutte contre le sous-développement entrepris depuis trois décennies aboutit aussi aux mêmes résultats contrastés. Tantôt les espoirs édulcorent (amertume d´une trahison politique, tantôt la dureté des réalités quotidiennes étouffe le moindre espoir de vie meilleure.
Ceux qui sont obnubilés par la résurgence spectaculaire d´un Islam politique ne voient dans (Algérie des années quatre-vingt-dix qu´un problème d´ordre politique. Pourtant le mouvement fondamentaliste est un pur phénomène au sens philosophique du terme. L´important dans une analyse socio-économique c´est la volonté d´aller vers (essence même des problèmes. Un observateur attentif doit se demander avant toute chose, de quoi souffre réellement le peuple Algérien depuis plusieurs générations? Qu´a-t-il fait pour lutter contre son mal?Dans un premier temps on avait cru que le mal venait organiquement de cette greffe qui ne prenait pas bien, appelée colonialisme. Il fallut donc trouver le moyen d´abréger la soufFrance du peuple Algérien. Ce fut la terrible alternance des révoltes et des répressions jusqu´au moment où les calculs politiques, faits par les deux parties antagonistes, indiquèrent la voie de la négociation qui déboucha sur la séparation corps et biens. Le mal était-il extirpé pour autant? Certains le crurent, d´autres ne voulurent pas l´admettre.L´enthousiasme de (Indépendance calma le chagrin de milliers de familles Algériennes ruinées ou endeuillées par sept années et demi de guerre. Mais au lendemain des fêtes de juillet 62, le mal était encore là, bien évidemment les douleurs changèrent en apparence, parce que les sentiments des Algériens avaient subi la métamorphose de 1a victoire. Dès qu´il fallut réanimer le système économique hérité du colonialisme, on se souvint du propos de (émir Abdelkader : Celui qui n´est pas en mesure de se suffire à lui-même doit s´attendre à des déconvenues.Les esprits lucides découvrirent en ce temps le véritable ennemi, celui-là même qui facilita d´abord la pénétration étrangère et consolida ensuite la domination coloniale. C´est le sous-développement. Certes la colonisation française (atténua par certains aspects, au moins pour rendre plus commode (installation des colons européens, mais (aggrava par d´autres aspects, afin de mieux faire accepter le joug colonial aux autochtones. Les effets indélébiles de cette tragédie historique, ce colonialisme empire du désespoir, image stricte de (Enfer, comme aima le dépeindre le chrétien Léon Bloy, continuèrent à faire des victimes. L´effort de lutte contre le sous-développement entrepris depuis trois décennies aboutit aussi aux mêmes résultats contrastés. Tantôt les espoirs édulcorent (amertume d´une trahison politique, tantôt la dureté des réalités quotidiennes étouffe le moindre espoir de vie meilleure.
Caractéristiques
Nb Page 284
Dimensions 16 cm x 24 cm x 3 cm
Couverture Broché
Date de Parution 15 sept. 1990
Editeur L´Harmattan Editions
Poids 0.546
EAN13 9782738416803
Rédigez votre propre commentaire
Vous commentez :Algérie, de l'indépendance à l'état d'urgence
Votre notation
Algérie, de l'indépendance à l'état d'urgence