Un être quelconque, que ce soit l´être humain ou tout autre, peut évidemment être envisagé à bien des points de vue différents, nous pouvons même dire à une indéfinité de points de vue, d´importance fort inégale, mais tous également légitimes dans leurs domaines respectifs, à la condition qu´aucun d´eux ne prétende dépasser ses limites propres, ni surtout devenir exclusif et aboutir à la, négation des autres. S´il est vrai qu´il en est ainsi, et si par conséquent on ne peut refuser à aucun de ces points de vue, même au plus secondaire et au plus contingent d´entre eux, la place qui lui appartient par le seul fait qu´il répond à quelque possibilité, il n´est pas moins évident, d´autre part, que, au point de vue métaphysique, qui seul nous intéresse ici, la considération d´un être sous son aspect individuel est nécessairement insuffisante, puisque qui dit métaphysique dit universel. Aucune doctrine qui se borne à la considération des êtres individuels ne saurait donc mériter le nom de métaphysique, quels que puissent être d´ailleurs son intérêt et sa valeur à d´autres égards , une telle doctrine peut toujours être dite proprement « physique », au sens originel.
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