Il veut caresser les échos et les répétitions d´un geste ou d´un prénom dans des familles qui ne se connaissent pas. C´est un roman qui nomme les carrefours, les angles, les croisements, les couloirs, les grilles d´immeubles, les escaliers, les portes cochères, les minuscules canaux, tout ce qui trace le cœur d´une ville. C´est un roman qui à six ans au début de la phrase et quatre-vingt-deux au bout de la ligne. Le ciel est rose, il fera chaud demain, les étourneaux se faufilent dans les ficus de l´Avenue, les hommes sont assis au fond des cafés, ils n´ont pas bougé depuis cent ans. C´est l´Avenue de France, à Tunis, en 1885, mais c´est aussi Paris, Place de la Nation, en 2001. »
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