"«Ce ne sont que des hommes», c´est d´abord une écriture polyphonique où les voix de Rafik, Houria, Mahmoud. .. se superposent, se répondent parfois pour dire leurs passions et sacrifices professionnels, mais aussi leurs déceptions, déboires et soufFrances de «commis de l´Etat». C´est-à-dire des Hommes qui ne sont pas des «supermen» ou des héros mais seulement des hommes avec certes leur force de caractère, leur savoir, leurs compétences, mais aussi leurs faiblesses et leurs limites. Des Hommes qu´on appelle tantôt «cadres de la nation» tantôt «élite», «hauts fonctionnaires», «commis de l´Etat». Cet ouvrage est ensuite un témoignage. Celui de l´auteur qui, loin de tout récit autobiographique sans intérêt pour le lecteur, à entendu décrire la «condition» des cadres de la nation, malmenés, humiliés, marginalisés, emprisonnés, emportés par le «mal de l´Algérie qui ronge, oppresse, racle et tue celui qui en est atteint» depuis 1962. Pour avoir partagé les soufFrances de certains d´entre eux, pour en avoir connu d´autres, l´auteur à voulu leur rendre hommage et dire comment le cadre Algérien, «traqué», (pourchassé», poussé dans ses derniers retranchements, finit par tomber (parce qu´il n´est qu´un homme» ...Née à Alger, licenciée en droit et diplômée de l´Institut d´Etudes Politiques, Leïla Aslaoui à accompli une longue carrière dans la magistrature, exerçant, entre autres, de 1968 à 1991, les fonctions de juge d´instruction, de conseiller à la cour d´Appel puis à la cour Suprême, instance où elle devint ensuite présidente de chambre. Conseiller aux relations extérieures et à la communication au sein du cabinet du ministre de la Justice en 1990-1991, elle est nommée en juin 1991 ministre de la Jeunesse et des Sports, mission qu´elle assume jusqu´en juillet 1992. Ministre de la Solidarité nationale en avril 1994, elle démissionne du gouvernement cinq mois plus tard pour marquer son désaveu des pourparlers entre le pouvoir et le F.l.S. dissous.. Membre du Conseil de la nation (sénateur) depuis janvier 1998, Leïla Aslaoui à été élue membre du Comité des Droits de l´homme au sein de l´Union interparlementaire, le 16 avril 1999, à Bruxelles. Leïla Aslaoui à publié cinq ouvrages depuis 1984 : «Etre juge», «Dame Justice», ""Dérives de justice», «Les Années rouges», «Les jumeaux de la nuit». Ayant quitté te Sénat le 1er janvier 2001, après le renouvellement du tiers présidentiel, elle se consacre actuellement à l´écriture et à des contributions politiques dans la presse (Le Soir d´Algérie"