«Eyah ! Séré !» Ces mots, jetés dans l´air encore frais de huit heures que le soleil antillais commence à investir, fouettent une cavalcade d´une demi-douzaine de chevaux au galop assourdi par la poussière du grand chemin. Des Négrillons qui désherbaient de leurs petites mains les racines des cannes à sucre se relèvent vivement, l´oreille pointée, les yeux brillants, prennent leur course sous les cris de rappel anxieux des femmes, débouchent dans les passages à chariots qui débitent les cannaies en «carreaux» réguliers et se ruent vers les clôtures en criant : «Bay bouè ! Bay bouè !»
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