"Une jeune femme dit la mort, celle de sa petite fille, Doniazade, perdue à la naissance. Alors que les fils qui la relient à l´existence semblent avoir été coupés, le récit, par un douloureux travail de deuil, renoue peu à peu avec les choses de la vie. "" Dans ce texte, Doniazade porte le fardeau inscrit dans son nom, écrivait l´éditeur égyptien lors de la sortie de l´ouvrage. Dans Les Mille et Une Nuits, Doniazade est la victime de la passion, et sa soeur, Schéhérazade, va racheter sa propre vie grace à ses contes. Ici, Doniazade meurt sans avoir pu quitter la matrice du récit. L´écriture rejoint ainsi une de ses fonctions premières : donner vie à l´ombre des choses perdues. "" Avec ce texte écrit dans une langue volontairement "" blanche "", comme d´outre-douleur, May Telmissany s´inscrit au coeur d´une nouvelle génération d´écrivains égyptiens qui prolonge les interrogations sociopolitiques en empruntant les voies d´une écriture de l´intime."
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