Comment le droit se saisit-il de la liberté de religion ? Un siècle après la loi fondatrice de 1905, trente ans après la ratification par la France de la Convention européenne des droits de l´homme, la question mérite d´être réexaminée à propos de la deuxième religion de France, l´islam.La séparation des Eglises et de l´Etat ne signifie pas l´indifférence du droit à l´égard des croyances. De fait, de nombreux textes régissent les principes d´organisation et les conditions d´exercice des pratiques religieuses. Mais comment sont-ils appliqués ? Les spécificités du culte musulman peuvent-elles s´affirmer à partir de textes conçus en pensant à l´islam ? Au delà de la question du foulard, qui soulève les passions, les problèmes concrets sont innombrables : comment financer la construction d´une mosquée, quel statut pour les imams, quelles conditions pour le respect des rites alimentaires, quelles libertés pour l´organisation des funérailles ? Mais aussi, quelles implications dans la vie familiale, quel impact sur la vie professionnelle, sur les soins à l´hôpital ? Redigé par deux avocats quotidiennement confrontés à la mise en ?uvre du droit, cet ouvrage à pour ambition d´offrir des réponses lisibles à ceux qui s´interrogent sur la pratique de l´islam dans le respect des principes fondateurs de la République, et en premier lieu du principe d´égalité.Chems-eddine Haf du Barreau de Paris, est avocat de la Grande Mosquée de Paris et membre du bureau du Conseil Français du Culte Musulman.Gilles Devers, du Barreau de Lyon, est avocat de la Grande Mosquée de Lyon et chargé d´enseignement à la Faculté de droit de l´Université Jean Moulin (Lyon III).
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