"Lettre ouverte aux nouveaux hussards noirs de la République. ""Les pages de ce livre disent à leur manière un désarroi aussi justifié qu´il est profond. Des citoyens français, jeunes et moins jeunes, ont aujourd´hui mal à la France. Ils ne se reconnaissent pas dans une République à deux vitesses qui à voté une loi aussi petite qu´elle est courte. Je ne respecte pas seulement cette émotion, je la partage, et j´ai, avec d´autres honte de n´être pas parvenu à infléchir le cours de cette histoire-là... Bien plus que la liberté, l´égalité, et la fraternité, les motivations qui ont conduit à l´interdiction, par voie législative, du port du voile à l´école, préparant son exclusion d´autres espaces publics, ont l´odeur tenace d´une ancienne discrimination. Sous d´identiques dehors humanistes, elle exhale les relents malodorants de la vieille rhétorique coloniale. Celle qui, en rêvant seulement de dévoiler la femme musulmane, lui à toujours refusé le droit élémentaire de choisir les itinéraires et les symboles de sa modernisation. Plus que la force des principes universels et la sérénité de la justice, cette interdiction sent ainsi la peur de l´autre et le repli culturel. Dalila Adjir at Abdelaali Baghezza ne se privent pas de dénoncer ces troubles zone d´ombre et les hypocrisies répétées de l´histoire de ces Républicains chaque fois qu´ils oublient qu´ils ne sont plus seulement des ""Gaulois"". Que penser du rappel de l´interdiction, par le Chef de l´Etat, sans pudeur et sans rire, de nos ""grandes croix ostentatoires"" ?...""Préface de François Burgat."
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