Je suis née au creux des montagnes, là où le ciel change de couleur dans la courbure du vent. Derrière le vent, en contrebas de la colline se dressait le minaret du village. à heures régulières, la voix du muezzin annonçait le nom des dernières victimes tombées sous les bombes.Etrangers à eux mêmes, au milieu d´un champ de ruines, les cœurs trop lourds s´efforçaient de se décharger de l´horreur. Hier, des enfants étaient nés sans mère, d´autres tiraient désespérément sur le cordon, à contretemps des projectiles. Voilà qui aurait dû suffire à nous rendre fous !Marie Aimée, romancière, docteur en philosophie, elle est maître de conférences à l´université de Metz et vit à Paris.
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