Celles blanches dressées pierres adossées vives transportées au-delà de l´exil conservées dans le jour rapiécé de la mémoire debout Celles qui dansent au loin murmure tissé en écho accueil réservé à qui se prépare mort le visage aspergé du désir assouvi Celles qui lacèrent un instant la joue rouge comme soir bien rempli fenêtres closes veilleuse vie évocation puis circule un mouchoir sur plat Celles noires pétries gardiennes de tribus pourchassées n´apparaissant fumantes qu´à la troisième attaque pour sombrer dans la cendre à jamais évanouies Celles d´or idoles d´une enfance lumineuse déchues temps à tourné le coeur ayant perdu la vue vidé la maison sous les ovations d´adieu Ô toutes celles que l´amour n´a pas touché d´envie qui te laissent courbé dans un lieu désolé t´observent dans le battement lent d´un mensonge Et Celle seule qui te laisse dans la nuit éventée Habib Tengour est né à Mostaganem en 1947. Poète, écrivain et anthropologue, il à constamment vécu entre la France et l´Algérie. Il à publié des textes en prose : Le Vieux de la montagne (1983), Sultan Galièv ou la rupture de stocks (1985), L´Épreuve de l´arc (1990), Gens de Mosta (1997 , prix ADELF 1997) et Le Poisson de Moïse (2001) ainsi que des textes poétiques : L´Arc et la cicatrice (ENAL, 1983), Ce Tatar- là 2 (1999), Épreuve 2 (2001), Traverser (2001), États de chose suivi de Fatras et La Sandale d´Empédocle (2003).
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