"Le désert, ses vérités secrètes, ses mirages... Comme toujours ou presque dans les romans d´Ibrahim al-Koni, nous sommes transportés on un lieu assez largement indéterminé (disons le Sahara profond), même si l´auteur le décrit avec une précision aiguë : et à une époque des plus floues (à l´approche dune vague "" modernité "" annoncée... mais aussi bien au commencement du monde). Un homme doit renoncer à la poésie et à l´amour - ainsi le veut la Loi - pour jouer le rôle de chef à la tête de sa tribu. Ce sacrifice marquera la vie des siens mais n´empêchera pas que soient douloureusement posées à tous, et d´abord à lui, les antiques questions (les plus modernes bien sûr) : faut-il partir à la découverte de l´inconnu du monde ou camper en terrain familier, écouter la prudence ou élire le risque, accorder crédit aux devins ou les moquer, se soumettre à la tradition ou oser le sacrilège ? Et s´il fallait lire al-Koni... pour se persuader que les débats d´aujourd´hui relèvent des mystères de la plus ancienne magie ?Ibrahim al-Koni - Né en Libye en 1948, venu tard à la littérature (il à appris à écrire à l´age de douze ans après une enfance passée dans le désert), il partage aujourd´hui son temps entre la Suisse - où il réside - et le désert, source de son inspiration. Il à donné bon nombre de romans, de nouvelles, de recueils d´aphorismes : Poussière d´or (Gallimard, 1998, L´Herbe de la nuit et Le Saignement de la pierre (L´Esprit des Péninsules, 2000 et 2001, L´Oeil qui jamais ne se ferme (Ed. Alain Sèbe, 2001) - lesquels lui ont valu les plus hauts témoignages d´admiration."
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