Les relations de la France et des maronites constituent, très vraisemblablement, un cas unique dans l´histoire. Le lecteur de ce siècle qui touche à sa fin à du mal à s´imaginer ce que furent, dans leur réalité, ces relations plusieurs fois centenaires. En effet ce ne furent pas des relations d´Etat à Etat, mais d´un Etat avec une communauté religieuse qui vivait, et vit toujours, à des milliers de kilomètres de cet Etat et qui, à l´origine, ne parlait pas sa langue, qu´au surplus elle ignorait complètement. En 1250 - année que les historiens semblent être unanimes à considérer comme le point de départ de ces relations - (qui, comme on le verra, pourraient être plus anciennes et remonteraient à Charlemagne), les maronites du Mont Liban parlaient et écrivaient le syriaque et l´arabe, leur langue liturgique était le syriaque, alors qu´en France, dans sa réalité géographique du XIIIe siècle, d´autres langues et idiomes étaient parlés, la langue liturgique étant uniformément le latin totalement étranger au syriaque.
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