Aïssa à 20 ans lorsqu'il se fait expulser manu militari de la terre d'Algérie qui l'a vu naître. La blessure est si profonde qu'elle reste béante. Est-ce pour échapper au chagrin qui le submerge ou au désir de vengeance qui l'assaille? Aïssa ne voit qu'un issue pour rester debout : le déni. Telle une porte qui se claque définitivement sur 20 ans de sa vie et les efface. 40 ans plus tard, il constate des fissures dans l'édifice d'une vie qu'il à batie de ses propres mains. Elles portent un nom : déportation. Une date : 28 décembre 1975. elles provoquent un bruit sourd qu'il reconnaît : le cri étouffé des 45 000 familles, frères et sœurs de sang, qui, comme lui, se sont trouvées parquées du jour au lendemain dans les camps d'Oujda, au Maroc.L'histoire d'Aissa est celle de Mohammed Cherfaoui et de milliers d'autres, qui, comme lui, ont vécu « La marche noire » en 1975. Son témoignage est suivi de l'analyse qu'il fait de ce drame historique.
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