La population déplacée par la guerre au Liban

L´enquête sur la population déplacée par la guerre au Liban, que nous présentons dans cet ouvrage, date de 1988. Elle reste néanmoins d´une actualité brûlante pour deux raisons principales. La première est d´ordre local : au Liban, la fin des combats n´a pas encore ramené les déplacés à leur lieu d´origine , leur retour pose des problèmes politiques, économiques et sécuritaires que l´Etat ne semble pas, dans l´état actuel des choses, en mesure d´affronter. La seconde est d´ordre international : tout donne à croire que les vicissitudes vécues par les Libanais déplacés par la guerre et devenus, de ce fait, des réfugiés dans leur propre pays, sont, à des nuances près, celles-là même que vivent aujourd´hui certains groupes ethniques de l´ex-Union Soviétique, de l´ex-Yougoslavie, de l´Afghanistan, de l´Irak ou du Rwanda, pour ne citer que les cas les plus spectaculaires. Au Liban, la population déplacée par la guerre représente le cinquième de l´ensemble de la population résidente. De plus, les déplacés se sont réfugiés dans des régions exclusivement habitées par des gens de leur communauté ethno-religieuse, si bien que les vagues successives de déplacement ont progressivement désarticulé l´espace libanais traditionnel, tendant à substituer à ce qui était une fédération de communautés sur un territoire intercommunautaire, une fédération de territoires unicommunautaires. Les problèmes posés par les déplacements forcés peuvent être résolus dans le cadre de deux politiques différentes, qui engagent l´avenir du Liban dans deux sens opposés. La première consiste à favoriser systématiquement le retour des déplacés à leur lieu d´origine, la seconde à les aider à s´intégrer complètement dans le milieu d´accueil. La première implique une restructuration intercommunautaire du Liban, la seconde une institutionnalisation des cloisonnements communautaires provoqués par les déplacements. La restructuration intercommunautaire ne relève pas nécessairement de l´utopie. Elle suppose néanmoins des mesures politiques et administratives susceptibles d´assurer aux minorités confessionnelles des régions mixtes la pleine jouissance de leurs droits de citoyens.
L´enquête sur la population déplacée par la guerre au Liban, que nous présentons dans cet ouvrage, date de 1988. Elle reste néanmoins d´une actualité brûlante pour deux raisons principales. La première est d´ordre local : au Liban, la fin des combats n´a pas encore ramené les déplacés à leur lieu d´origine , leur retour pose des problèmes politiques, économiques et sécuritaires que l´Etat ne semble pas, dans l´état actuel des choses, en mesure d´affronter. La seconde est d´ordre international : tout donne à croire que les vicissitudes vécues par les Libanais déplacés par la guerre et devenus, de ce fait, des réfugiés dans leur propre pays, sont, à des nuances près, celles-là même que vivent aujourd´hui certains groupes ethniques de l´ex-Union Soviétique, de l´ex-Yougoslavie, de l´Afghanistan, de l´Irak ou du Rwanda, pour ne citer que les cas les plus spectaculaires. Au Liban, la population déplacée par la guerre représente le cinquième de l´ensemble de la population résidente. De plus, les déplacés se sont réfugiés dans des régions exclusivement habitées par des gens de leur communauté ethno-religieuse, si bien que les vagues successives de déplacement ont progressivement désarticulé l´espace libanais traditionnel, tendant à substituer à ce qui était une fédération de communautés sur un territoire intercommunautaire, une fédération de territoires unicommunautaires. Les problèmes posés par les déplacements forcés peuvent être résolus dans le cadre de deux politiques différentes, qui engagent l´avenir du Liban dans deux sens opposés. La première consiste à favoriser systématiquement le retour des déplacés à leur lieu d´origine, la seconde à les aider à s´intégrer complètement dans le milieu d´accueil. La première implique une restructuration intercommunautaire du Liban, la seconde une institutionnalisation des cloisonnements communautaires provoqués par les déplacements. La restructuration intercommunautaire ne relève pas nécessairement de l´utopie. Elle suppose néanmoins des mesures politiques et administratives susceptibles d´assurer aux minorités confessionnelles des régions mixtes la pleine jouissance de leurs droits de citoyens.
Caractéristiques
Nb Page 210
Dimensions 13,5 cm x 21,5 cm x 2 cm
Couverture Broché
Date de Parution 3 mai 2000
Collection Comprendre Le M
Editeur L´Harmattan Editions
Poids 0.336
EAN13 9782738431530
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