Strabon donnait pour limites à la. Syrie l´Amaros et le Taures au nord, l´Euphrate à l´est, l´Arabie heureuse et l´Egypte au sud, la mer Méditerranée à l´ouest. Dans ses frontières actuelles, la Syrie apparaît à ce point étriquée que l´on prête volontiers aux Syriens - et surtout au premier d´entre eux, le président Hafez al-Assad - des ambitions qui dépasseraient largement les limites aujourd´hui consenties. Le terme même de « Syrie » est sujet à caution : il à désigné, selon les époques, des réalités différentes, de toute façon plus compréhensives, en général, que l´actuel Etat qui porte ce nom.L´histoire connue de ce pays plonge ses racines dans un passé très ancien, dont les limites sont, à chaque nouvelle découverte archéologique, repoussées. Sur la terre syrienne, se mêlèrent, s´affrontèrent les cultures et les hommes. Rares y furent les trêves. Pour avoir connu la tutelle éducatrice des Grecs, le gouvernement ferme et mesuré des empereurs romains, la sage administration des califes omeyyades, la Syrie paraît hétérogène. Claude Palazzoli en à bien résumé la complexité : « Byzantine d´esprit, passionnée d´intrigues et de pénombres, volontiers secrète, subtile et dévorée de flammes refoulées, n´est-elle pas, en Orient, la continuatrice la plus fidèle du vieil empire de Constantin ?
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