Au XIXe siècle, sublimée par Alphonse de Lamartine et Gérard de Nerval, Beyrouth est perçue comme un lieu idéal, à mi-chemin entre l´Orient et l´Occident. Dans les années 1950 et 1960, elle est célébrée comme une enclave de liberté au sein du monde arabe. Avec le début de la guerre civile, en 1975, Beyrouth devient synonyme de violence, de désordre et de ruine : une transformation que tentent d´expliquer certains écrivains - Claire Gebeyli et Mahmoud Darwich , et qui provoque chez d´autres un inéluctable sentiment de perte. Mais le coeur de la ville continue de battre sous les décombres et inspire des récits - ceux de Bernard Wallet et Sélim Nassib. Aujourd´hui, le mythe de Beyrouth subsiste grace à des écrivains qui la décrivent, la rêvent et en célèbrent tour à tour la beauté éphémère et la joie de vivre persistante. Car ce n´est qu´après avoir vécu Beyrouth, s´y être promené, attablé, avoir humé ses odeurs et rencontré ses habitants que l´on en acquiert le goût.
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