Le mouvement social n 236 la société du contact dans l'Algérie coloniale

Ce numéro varié s´ouvre sur un dossier consacré au «monde du contact» entre les diverses composantes de la société coloniale Algérienne de l´entre-deux guerres. Dans ces textes se croisent les regards de chercheurs européens et Algériens, historiens et anthropologues. Les traductions locales des mobilisations du Front populaire à Oran dessinent entre milieux musulmans et colons européens des circulations inédites et éphémères autour d´un projet de réforme de la société coloniale. Les limites de ce rapprochement sont éclairées par le foisonnement associatif des milieux réformateurs musulmans à Alger, le positionnement ambigu des journalistes musulmans et les perceptions de la colonisation par une société villageoise restée à l´écart de la présence européenne. À Alger, dans les années 1930, s´observe un glissement du réformisme avant tout culturel et religieux vers l´aspiration nationaliste à l´indépendance, glissement qui se reflète dans l´occupation de l´espace urbain et pénètre de nouvelles couches sociales. Considérés à priori comme voués au mimétisme par rapport aux normes et aux usages de la presse métropolitaine, les journalistes «indigènes», fortement politisés, jouent le rôle d´éveilleurs d´une «opinion publique musulmane». Quant aux Béni-Boudouane, ils doivent à la colonisation la formalisation de leur existence en tant que tribu, mais ils ont surtout connu de la présence française son issue guerrière. Cette problématique des fractures à retardement de la société coloniale est prolongée par l´article de Françoise Blum sur la révolution malgache de 1972. Le rejet du néo-colonialisme à beaucoup contribué au renversement du régime alors en place dans la Grande Île, perçu en particulier par la jeunesse étudiante comme trop dépendant à l´égard de la France. En complément, Leyla Dakhli se penche sur les transformations des sources du travail historique à la lumière des récents événements de Tunisie. Elle s´interroge notamment sur le statut et l´exploitation des matériaux issus du web pour écrire l´histoire des mobilisations sociales.
Ce numéro varié s´ouvre sur un dossier consacré au «monde du contact» entre les diverses composantes de la société coloniale Algérienne de l´entre-deux guerres. Dans ces textes se croisent les regards de chercheurs européens et Algériens, historiens et anthropologues. Les traductions locales des mobilisations du Front populaire à Oran dessinent entre milieux musulmans et colons européens des circulations inédites et éphémères autour d´un projet de réforme de la société coloniale. Les limites de ce rapprochement sont éclairées par le foisonnement associatif des milieux réformateurs musulmans à Alger, le positionnement ambigu des journalistes musulmans et les perceptions de la colonisation par une société villageoise restée à l´écart de la présence européenne. À Alger, dans les années 1930, s´observe un glissement du réformisme avant tout culturel et religieux vers l´aspiration nationaliste à l´indépendance, glissement qui se reflète dans l´occupation de l´espace urbain et pénètre de nouvelles couches sociales. Considérés à priori comme voués au mimétisme par rapport aux normes et aux usages de la presse métropolitaine, les journalistes «indigènes», fortement politisés, jouent le rôle d´éveilleurs d´une «opinion publique musulmane». Quant aux Béni-Boudouane, ils doivent à la colonisation la formalisation de leur existence en tant que tribu, mais ils ont surtout connu de la présence française son issue guerrière. Cette problématique des fractures à retardement de la société coloniale est prolongée par l´article de Françoise Blum sur la révolution malgache de 1972. Le rejet du néo-colonialisme à beaucoup contribué au renversement du régime alors en place dans la Grande Île, perçu en particulier par la jeunesse étudiante comme trop dépendant à l´égard de la France. En complément, Leyla Dakhli se penche sur les transformations des sources du travail historique à la lumière des récents événements de Tunisie. Elle s´interroge notamment sur le statut et l´exploitation des matériaux issus du web pour écrire l´histoire des mobilisations sociales.
Caractéristiques
Nb Page 160
Dimensions 15,5 cm x 23,5 cm x cm
Couverture Broché
Date de Parution 6 oct. 2011
Collection Mouve Social
Editeur La Découverte Editions
Poids 0.226
EAN13 9782707169655
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