Le Pavillon des Sept Princesses, en persan Haft Paykar ou «Les Sept Icônes», composé en l'an 1197 de notre ère par le poète Nezâmî de Gandjeh en Azerbaïdjan, est le chef-d'oeuvre narratif absolu de toute la littérature musulmane médiévale, l'épopée lyrique et mystique où une civilisation entière s'est reconnue. Aucun livre poétique n'a été, en Islam d'Orient, plus médité, calligraphié, enluminé que ce songe visionnaire d'un prince initié à la sagesse, au cours d'une semaine fantasmagorique, par les sept récits de ses sept épouses, chacune logée sous une coupole astrale à la couleur de son signe stellaire ; car à chaque récit correspond une nouvelle teinte de l'âme. Le traducteur, érudit polyglotte pétri de plusieurs cultures, spécialiste reconnu de l'Asie Centrale médiévale et moderne, propose ici une traduction flamboyante et passionnée, poétique et inspirée, portée par un souffle épique mais attentive aussi aux plus fines nuances ; par un remarquable travail sur la langue, il nous entraîne, dirait-on, à la source même du poème, restitue l'éblouissante richesse de l'original, son ampleur, sa complexité, ses foisonnantes beautés.
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