La guerre du Golfe est apparue comme l´un de ces fabuleux coups d´accélérateur façonnant l´Histoire. Au nom du droit international, les Etats-Unis réunirent une coalition de plus de vingt-cinq pays prête à faire le coup de feu contre l´Irak. Il s´agissait alors de libérer le Koweït, envahi et bafoué dans sa souveraineté. Les négociations visant à résoudre pacifiquement la crise semblaient, dès l´origine, destinées à échouer. Alors que le monde s´acheminait vers une nouvelle guerre au Moyen-Orient, une seule voix s´éleva pour appeler à la paix : celle de Jean-Paul Il. Le Saint-Père ne ménagea pas ses efforts pour empêcher la guerre. Pourtant, on pourrait penser que le Pape, encore une fois, n´a rien dit. La victoire occidentale dans le Golfe devait être l´avènement d´un nouvel ordre, sinon mondial, du moins régional. Les Etats-Unis adoptèrent finalement l´idée d´une conférence internationale pour résoudre toutes les questions agitant, depuis 1948, le Moyen-Orient. Le Saint-Siège se devait de participer à ce règlement. Il entreprit d´attirer l´attention du monde sur les problèmes laissés à l´écart, l´Irak et le Liban, et ne négligea pas d´entrer en contact avec Israël.
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