"Le héros de ce roman, Saleh Heissa (Saleh Barouf), est le mystérieux garçon en chef d´une fumerie de haschich située au centre du Caire, dans nue enclave de vieilles batisses effondrées jouxtant les quartiers chic. Pour y accéder, plusieurs voies sont possibles, toutes peuplées de personnages pittoresques, et toutes serrées d´embûches. Mais à l´intérieur de cette masure en brique de terre séchée, loin des yeux de la police, c´est le plaisir des histoires partagées, des volutes de fumée sortant des narghilehs et des recharges farcies an haschich qu´on s´échange avec civilité. En ces années 1970, juste après la mort de Nasser, les intellectuels bohèmes qui Fréquentent la fumerie sont fascinés par Saleh. Qui est au juste cet homme étrange ? Un gueux ou un prince ? Ne serait-il pas plutôt le fils d´un notable déchu ? L´énigme ne cesse de s´épaissir jusqu´au dénouement final. Dans la littérature égyptienne d´aujourd´hui, Khayri Shalabi représente une tendance néoréaliste dans la lignée de Naguib Mahfouz. Le naturalisme chez lui cède le pas à une évocation tendre et souvent moqueuse du petit peuple du Caire, des marginaux, du kif, de l´engagement des intellectuels et de leur désengagement. Né en 1938, Khayri Shalabi occupe une place à part parmi les écrivains de la "" génération des années 1960 "". Autodidacte, il à exercé tontes sortes de petits métiers avant de devenir, à trente ans passés, journaliste puis écrivain. Conteur à la mémoire prodigieuse, il à développé une écriture très originale, imprégnée d´oralité, au long d´une œuvre prolixe (plus de trente titres), très tardivement reconnue. Wikalat ´Atiyya (L´Auberge d´Ateyya, 1992), un roman foisonnant, à reçu, en décembre 2007, le prestigieux prix Naguib Mahfouz décerné par les Presses de l´université américaine du Caire."
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